En plein milieu d’un déménagement, trouver le temps pour lire, c’est un peu compliqué. Trouver le bon livre, au moins tout autant. En ce qui me concerne, j’ai voulu me tourner vers une lecture sans prise de tête, et surtout dans laquelle je puisse rentrer rapidement. Le contemporain s’imposait donc, et pour être sûre d’avoir une lecture qui réchaufferaient mes soirées seule dans un appartement vide, je me suis tournée vers de la romance YA. Alex, Approximately, c’est l’histoire de Bailey, qui déménage de Washington DC, où elle vit avec sa mère, vers une petite ville de Californie, pour y retrouver son père. Plutôt classique, mais la jeune fille parle depuis plusieurs mois sur internet avec un adolescent de son âge qui partage son goût des vieux films, Alex. Les deux flirtent en ligne, mais Bailey (Mink, de son pseudo) est plutôt réservée, et craint de le rencontrer IRL, a peur que la magie n’opère pas. Elle décide de mener son enquête et de trouver incognito le garçon qui se cache derrière le pseudo d’Alex. Parallèlement à cette intrigue, elle va faire la connaissance de Porter, son collègue dans son travail saisonnier, dans un musée, qui l’exaspère énormément, mais qui ne la rend finalement pas si indifférente. Coupons court tout de suite au suspens, annonçons ce qui est dit dans le synopsis officiel, Porter et Alex sont la même personne. Le lecteur le sait dès le début, et cela contribue au charme du roman. Parce que concrètement, si ce roman n’a pas changé mon monde (et je ne le lui demandais même pas), il était très satisfaisant et agréable à lire. En un seul mot, c’était mignon. Oui, il y a des défauts, la révélation finale traîne un peu, Porter et Bailey ont des vies un peu trop épique pour leur statut d’adolescents en vacances d’été (tentatives de meurtre, vol, attaques de _requins_₎. Ils sont aussi et surtout beaucoup trop matures pour leur âge (ou alors, je n’ai pas rencontré les bonnes personnes à 17 ans (pas plus que je n’étais une de ces bonnes personnes)). Et ce sont des petits génies équipés de retourneurs de temps, parce que sans déconner, ils ont des emplois du temps de cinglés. Et ce n’est pas grave, parce que cette histoire était cuteusement mignonne. Et intelligente en plus. Certes, je n’en demandais pas des masses à l’auteure, mais son roman en fait plus pour la confiance en soit de ses lecteurs/lectrices que beaucoup d’autres du même genre. Sans en faire trop, Alex, Approximately parle de masturbation féminine, de slut-shaming, d’acceptation de soi et de respect de façon subtile et intelligente. Même l’amitié entre Bailey et Grace est bien gérée : on nous épargne le cliché de la meilleure amie qui sort de nulle part et toujours enjouée, non, Grace a une personnalité normale, et sa propre vie, et c’est suffisamment rare dans le genre pour être noté. Le livre n’a (je suppose) pas l’ambition de révolutionner le genre, ni d’être une lecture particulièrement épique, juste de proposer un bon moment de lecture, tout en militant gentiment pour l’égalité des genre et le respect mutuel entre chacun. Il le fait très bien, c’est exactement ce dont j’avais besoin, et dans la romance YA/NA, c’est clairement en haut du panier (nous ne parlerons pas ici de mes autres essais de lectures légères pendant cette période charnière, parce que ce n’était franchement pas brillant). A lire si : - vous avez envie d’une lecture qui met du baume au cœur
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