Les métiers de la communication ont de beaux jours devant eux. Goodreads également. Parce qu’il a suffit d’une chronique, une seule, pour me convaincre de reprendre un livre abandonné quelques semaines plus tôt. Aimer. Et devoir attendre le deuxième tome, avec une impatience a peine dissimulée. The Cruel Prince a des bases assez peu originales. Un monde faërique existerait en parallèle de notre Terre, monde faërique bien évidemment mal développé (eh, on est dans du YA, tu voudrais quand même pas des descriptions, du background et de l’Histoire), notre héroïne est une outsider, une jeune humaine qui cherche à se tailler à grands coups de couteaux une place au soleil de ce nouveau monde, et le héros est un jeune branleur insupportable mais tellement mignon. L’écriture va de pair avec ce genre de récit, elle est efficace et claire, mais manque de charme.
Rien de mal à tout ça, sinon que oui, ce n’est vraiment pas original. Et c’est aussi très bon, bien meilleur que la plupart des (nombreux) romans du genre. Holly Black connaît son métier. Parce que Jude n’est pas la première Mary-Sue badass venue jusqu’à devoir faire de véritables choix (Cardan est quand même un bon branleur), et surtout parce le récit va vite, très vite, et propose de nombreuses péripéties tout à fait jouissives, je recommande chaudement The Cruel Prince. C’est une lecture divertissante bien menée, et même si cela a pris du temps, je me suis suffisamment rapprochée des personnages pour être impliquée dans l’histoire, pour vouloir retrouver Jude, Cardan, mais également les personnages secondaires (esquissés grossièrement pour la plupart, mais qu’importe, cela suffit). Le livre n’est pas très long, et si j’aurais aimé qu’il le soit un peu plus (qu’on développe un peu l’univers, que diable), l’autrice a fait son choix. Les personnages ne se reposent jamais, le lecteur non plus. Le ton va crescendo, les enjeux sont personnels au début du récit (et un peu potaches), mais ils deviennent bien plus importants les pages défilant, le ton s’assombrit, et le twist final ne promet que du bon pour la suite, le très attendu Wicked King. Vraiment, The Cruel Prince ne paye pas de mine. Et si ce n’est pas un livre qui transforme la vie du lecteur, c’en est un qui s’installe durablement dans son esprit, pour le hanter de temps en temps. Surtout, cen'est pas roman a être mis en valeur par une chronique. Il se dévore, et vous réussissez à être embarqué dans l'histoire, ou vous restez en surface (comme j'aurais pu le faire). Si vous plongez, nul doute que vous êtes bon pour des couinements de rage, des yeux écarquillés et un cœur serré. C'est ce que j'ai vécu, et ça faisait du bien. Alors oui, oui, vite, The Wicked King.
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