Malgré une mythologie aussi classique qu'originale, malgré des personnages aussi crédibles que peu surprenants, malgré un humour que beaucoup qualifieraient de vaseux, force est de constater que Le Ballet des Ombres, le premier tome des Chroniques de Hallow de Marika Gallman est avant tout subtil. Et c'est clairement ce qui en fait une des petites merveilles de l'urban fantasy, un genre qui peut être jouissif quand il est bien maîtrisé comme ici, mais qui est en général franchement décevant tant les romans estampillé UF se ressemblent trop souvent (et sont généralement très pauvres). Marika Gallman ne révolutionne pas le genre. Mais avec cette série, encore plus qu'avec ces précédents écrits, elle lui offre de petites lettres de noblesse. Le Ballet des Ombres est un livre divertissant, mais également fin, étonnant, avec des personnages bien moins manichéens qu'ils n'y paraissent. Contrairement à beaucoup de romans du genre, j'ai cru à cette histoire ; alors même qu'elle se passe dans un univers librement inspiré de celui des comics, ce qui fait beaucoup d'irréel quand on colle en plus la dimension magique au récit. Abby James est une voleuse qui parait bien dans ses bottes, mais qui en une semaine, va voir son fragile univers sérieusement ébranlé. Depuis sa naissance, la trentenaire possède l'étrange don de voler l'énergie des gens, les rendant inconscients. Un talent follement pratique quand on veut se faire discrète alors qu'on dérobe les tableaux d'un musée, un peu moins quand celui-ci dérape et que les gens autour de soi tombent comme des mouches. Alors quand elle rencontre coup sur coup un homme qui fait violemment dérailler son pouvoir, un deuxième qui veut la voir à son service en la faisant chanter, et un dernier qui la menace, rien ne va plus. Abby qui maîtrisait si bien sa vie va perdre tout contrôle, et les failles qu'elle s'efforçait de cacher vont apparaître au grand jour. Tout cela se fait progressivement, le lecteur a le temps de la découvrir, de s'attacher à elle, de la comprendre, et finalement, de compatir avec elle. A bien des égards, elle et ses side-kicks m'ont fait penser à MacKayla Lane et ses alliés. La dynamique qui se créée y correspond tout à fait, bien que l'autrice invente une mythologie originale et que du livre émane une ambiance étonnante et tout aussi délectable que celle de Karen Marie Moning. Parlons donc de Harrison, de Fran, de Lupita, mais aussi et surtout de Smith et de Wallace. Tous sont aisément identifiables. Ils auraient pu devenir des clichés, mais toujours, l'autrice rajoute un petit quelque chose pour les rendre crédibles et humains. Alors clairement, j'ai vibré à chaque fois qu'Abby se retrouvait à proximité de l'un d'entre eux. Parce que les relations qu'elle entretient avec chacun ne sont pas vraiment définies, sont constamment en évolution (même celle avec son frère), ce qui pique l'intérêt. Et si jamais votre intérêt retombe malgré tout, les ennuis qui pleuvent sur l'héroïne permettent de le relancer. L'histoire est bonne, pour le coup un poil classique mais tout en mélangeant deux genres pourtant bien distincts : l'urban fantasy avec une ambiance comics. Cela fonctionne excellemment bien, et l'aura qui se dégage de Hallow, à défaut de donner envie d'y vivre, permet de se fondre dans le récit. Les Chroniques de Hallow, c'est du divertissement mené tambour battant, bien construit, intelligent (bon, j'en suis à ma troisième lecture, et je suis toujours hautement perturbée par le fait qu'un jour ait été sauté dans la chronologie), piquant, jouissif, et vraiment, il n'y a aucune raison justifiant ne pas se lancer dans la lecture du Ballet des Ombres. Enfin, si, une. Trois ans que j'attends un tome 2, ardemment. Trois ans, c'est long. Et je ne suis pas sûre que le projet redémarrera un jour. Qu'importe, Les Chroniques de Hallow resteront dans mon petit cœur encore longtemps.
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C'est l'été, et la vie, c'est le bordel. Alors j'ai bien essayé de lire des essais pour mettre de l'ordre dans tout ça, mais rien à faire, mon cerveau refuse catégoriquement de coopérer. On ne veut pas réfléchir ? OK, on ne va pas réfléchir. Mais on va le faire bien. Partons en direction de l'amour de toujours, attrapons un roman d'Urban Fantasy. Je veux de la nostalgie, de la mélancolie, souffrir avec les protagonistes parce qu’il fut un temps j’ai connu les mêmes galères : lisons du Young Adult. Et puisque je ne bougerai pas pendant ses vacances, restons en France. Bref, découvrons les folles aventures de Kayla Marchal. Dans l'Exil, premier tome de la trilogie nommée après son héroïne, nous suivons Kayla, jeune morphe d'une meute lorraine. Les grandes forêts, la vie en groupe, ça pourrait faire rêver, mais la jeune fille est persécutée depuis plusieurs années pour une raison simple : sa louve n'a jamais montré le bout de sa truffe, et si Kayla a l'aura d'une alpha, elle n'aura pas le moindre pouvoir tant qu'il lui manquera la capacité de se transformer. Et elle a beau faire la fière, se défendre crocs et griffes, refuser de se plaindre, sa différence la fait souffrir, d'autant plus que personne n'est là pour l'épauler. Elle est différente, à part, et clairement, c'est compliqué. Mais sa situation se détériore d'autant plus quand son Grand-Père, qui l'a élevé suite au meurtre de sa mère, décide de la mettre à la porte, sur le champ, tant qu'elle n'est pas capable de muter. La douche est froide. La jeune fille prend la fuite, au devant de biens des rencontres, des aventures, et no shit Sherlock, des révélations. En plein dans ma lecture du tome 2, je doute que l'histoire de Kayla Marchal devienne un intemporel pour moi. Pour autant, le roman sort du lot. Alors oui, j'ai bien envie de dire que Kayla est un peu tête à claques, bravache quand il ne faut pas et passive quand il le faut encore moins, que les mâââles du récit (tous à tomber par terre, évidemment) m'ont souvent fait lever les yeux au ciel, et que certains personnages secondaires manquent parfois de relief. Je n'insisterai tout de même pas trop sur ces points. D'abord parce que ses travers fondent un peu à mesure que les pages avancent (la disparition d'un personnage n'y étant pas étrangère), mais aussi parce que pour une fois, j'ai réussi à passer outre. De ma lecture, très rapide, je retiens surtout le bon, les émotions que m'a procurée Kayla, le déroulement de l'histoire qui bien que d'apparence classique, sait se développer et trouver son originalité. Et une fois n'est pas coutume, l'addictivité de L'Exil ne nuit pas à la qualité du propos. Oui, les péripéties s'enchaînent vite, mais il y a aussi une atmosphère qui se développe, un peu plus doucement. L'appel à la tolérance suinte également au travers des pages, et c'est fort appréciable. Un peu de maturité au milieu d’un récit innocent (dans le bon comme dans le mauvais sens du terme), ça interpelle, et surtout, ça fait plaisir. L'Exil a rempli son contrat avec moi. J'ai passé un très bon moment, mon cœur s'est serré, mes lèvres ont souri, mes yeux ont ri. J'ai eu ce que je voulais, alors merci à l'autrice, Estelle Vagner. C'était bien. A lire si : - vous cherchez de l'Urban Fantasy qui invente sa propre mythologie - vous aimez les lectures qui vont du côté de l'émotion Ce qu'il y a de rigolo quand on écrit une chronique alors même que nos doigts ne se sont pas posés sur le clavier depuis trois mois, c'est qu'on n’a que l'embarras du choix. Je me suis donc tournée ravie vers ma liste des livres lues, prête à m'épancher sur celui qui m'avait le plus plu, jusqu'à ce que mes yeux tombent sur L'Art et la manière de conclure en beauté. Et là, le blanc. Ce livre, manifestement terminé depuis 5 semaines ne faisait rien remonter, rien de rien. Ni l'histoire, ni le nom des personnages, ni même le genre et le thème. Il m'aura fallu une recherche Google avant que je résonne d'un «ah mais oui, c'est vrai !». Aujourd'hui, parlons donc de ces livres qui ne laissent aucune trace de leur passage. L'Art et la manière de conclure en beauté est une œuvre de Lauren Weisberger, l'autrice du fameux Diable s'habille en Prada, que j'ai lu au collège (c'est dire si ça remonte). Je m'y étais plongé confiante, me doutant que je n'aurai pas un coup de cœur, mais je que je passerai au moins un bon moment. Alors, moment il y a eu, mais sur l'échelle du bon, on n'est pas vraiment en haut. Après comparaison expresse avec le livre qui a fait son succès, il apparaît évident que le thème préféré de l'autrice, derrière le clinquant, est celui de l'ambition, au féminin (oui, je dit ça après avoir lu seulement deux livres d’une autrice à la bibliographie bien remplie, deal with it). Vaste sujet, qui mérite qu'on s'y attarde et qu'on en parle. Les sacrifices qu'il faut parfois faire, valent-ils le coup ? Dans ce livre ci, on suit Charlie, tenniswomen en passe de devenir une vraie championne. Malheureusement, elle est abonné aux deuxièmes places, et pour enfin apparaître dans les feux de la rampes, la femme de 24 ans décide de changer d'entraîneur et de méthode de jeu, tout en adoptant une stratégie médiatique au moins aussi agressive que son nouveau service. Ce faisant, la gloire l'auréole enfin, mais à quel prix ? Ça partait bien, mais même en passant outre les relents d'homophobie des personnages principaux (on les aime bien, hein, on n'est pas homophobe, mais quand même, c'est pas trop la norme, alors n'en parlons pas trop, ou alors, juste pour une petite boutade), le livre ne m'a pas convaincu. Parce que beaucoup trop manichéen, sans aucune nuance. Pourtant, avec un thème tel que celui choisi, il y avait moyen de développer une vraie complexité dans les choix fait par les personnages et dans leurs enjeux, mais non. Il y a véritablement des méchants (qui sont au sommet de la gloire, mais comme en vrai ils sont super superficiels et méchants, l'héroïne va apprendre à ne pas les suivre), et les gentils (ils font des erreurs, mais surtout ils jouent fair-play, et ils sont honnêtes, et avec des désirs finalement simples, alors ça va). C'était décevant. Alors certes, ça offre un point de vue parfois un peu drôle et émouvant sur les choix qu'on peut parfois faire, mais franchement, ce n'est pas transcendant. J'aurais préféré l'histoire d'une femme qui ne fait aucune concession pour arriver au sommet de son art, et oui, à la gloire, parce qu'il y a des gens qui aiment ça et ce ne sont pas forcément des monstres, ou alors justement au contraire une héroïne qui nage complètement à contre courant dans un univers ultra-compétitif. J'ai eu une histoire sans saveur, sans parti pris original sinon celui qui va dans le sens global (c'est bien l'ambition, mais surtout soit gentilLE, d'accord ?). Voilà. Je me souviens qu'après avoir refermé le livre, à moitié convaincue seulement, j'avais essayé de n'en garder que le positif, d'oublier l'homophobie ambiante et la fadeur qui suintait des pages. Me souvenir de...et bien, si, enfin, que, ça parlait d'ambition quand même, et c'est déjà bien, ok, non ? Force est de constater que le positif est vite parti, et que ce qui en ressort en y repensant, c'est seulement moi qui fait une moue ennuyée. Promis, la prochaine fois, j'essaye d'être plus jouasse ! A lire si : - vous aimez le contemporain sans trop d'enjeu - vous cherchez un livre à lire vite, très vite Vaste question à laquelle je ne suis pas sûre d'avoir la réponse. En l'espace de deux semaines, j'ai lu deux livres, très différent (l'un est une fiction historique, l'autre un contemporain de littérature blanche (littérature blanche, quel concept snob)). Le premier est un petit coup de cœur, le deuxième m'est inclassable, tellement beau et vrai et déconcertant et parfois un peu opaque. Parlons donc de Du Bout des Doigts, de Sarah Waters. Dans l'Angleterre du XIXe siècle, le lecteur fait la rencontre de Susan, une voleuse des bas-quartiers qui se voit proposer un coup en or par un louche individu appelé le Gentleman. Celui-ci la fait embaucher par une riche héritière en tant que femme de chambre, pour qu'elle aide l'escroc à épouser la jeune fille et récupérer sa fortune (en version plus poussée et mieux expliquée dans le roman). Cette ouvrage est porté uniquement sur le scénario. Les personnages sont pour la plupart antipathiques, même les narrateurs reste assez peu agréables, alors que le texte est écrit à la première personne du singulier. L'écriture est extrêmement factuelle. Elle me fait un peu penser à celle de J.K. Rowling, mais la créatrice de Harry Potter a eu 7 livres pour créer une ambiance et de l'émotion ; Sarah Waters n'a que 500 pages, c'est trop peu pour impliquer réellement le lecteur. Non. Du Bout des Doigts, c'est un scénario. Mais un scénario sacrément bon. J'ai rarement autant buggé devant un livre, estomaquée devant les retournements de situation impossibles à deviner (soit dit en passant, l'adaptation Mademoiselle ne suit pas du tout le récit passé les 50%, je ne suis pas sûre de conseiller le visionnage). Cet ouvrage est un condensé de surprises, que je suis ravie d'avoir lues, que je conseille au plus grand nombre...mais qui ne restera pas dans ma bibliothèque. Car deux semaines après avoir tourné la dernière page, je ne sais déjà plus ce qu'il en reste sinon un bon souvenir (ce qui est déjà pas mal, il faut le reconnaître). Je ne feuilletterai pas ses pages à la recherche d'une bonne phrase, d'un bon mot, portée par l'écriture. Je ne relirai pas des passages absolument jouissifs, je connais les retournements de situation, ils sont forts mais ne créent aucune émotion. On pourrait croire que je n'ai pas aimé Du Bout des Doigts, alors que rien n'est moins faux. Je recommande sa lecture à tout le monde, il sort des sentiers battus, son scénario laisse des étoiles dans les yeux. Mais il ne me marquera pas. Contrairement au Cœur Content, de Nanoucha Van Moerkerkenland. Que je suis incapable de dire si j'ai aimé ou non, mais qui a d'ores et déjà laissé une petite marque dans mon parcours de lectrice. Parce que son écriture était magique, et que ce qu'elle narrait m'a touché. Je ne suis pas sûre qu'on puisse dire qu'il y a une histoire, on suit le parcours de cinq individus de 25 ans, au printemps de leur vie, et on se concentre particulièrement sur trois d'entre eux, qui sont dans une relation amoureuse à trois (plus ou moins). Rien de palpitant, et surtout, les personnages sont des têtes à claques, des êtres exceptionnellement en décalage et tristes de banalité. Je les ai détesté, et je les ai compris. Et là où l'autrice fait fort, c'est que je suis persuadée qu'il faut que je garde cet ouvrage dans ma bibliothèque, car il ne fait aucun doute que si je le relis dans cinq ans, je découvrirai une toute autre histoire. La fin m'a fait monter les larmes aux yeux, je m'interroge toujours sur qui étaient ces trois individus avec qui je n'ai partagé que 200 courtes pages. Je n'ai finalement pas grand chose à en dire, c'est compliqué d'analyser et de parler de mes sentiments à la lecture d'un livre de ce type. Clairement, je ne suis pas armée pour. Il me reste de jolies phrases en têtes, un arrière-goût étrange, la sensation d'avoir été touchée. Je suis contente d'avoir lu cette ode à la vie et au corps, à la mort et au néant, mais pas plus avancée pour savoir ce qui m'a plu ou pas. La question demeure. Un livre marquant, coup de poing, un coup de cœur; c'est quoi ?
Je ne lis pas de beaucoup de self-development, principalement parce que je considère que ce ne sont que des conneries, et que l'exhortation au bonheur et à l'amour de ton prochain me gonfle prodigieusement.
Et puis au hasard d'une librairie, je suis tombée sur The Subtle Art of Not Giving a Fuck, et ce titre prometteur me tendait les bras. Un peu sceptique malgré tout, je me suis dit qu'il ne fallait pas mourir idiote (même si en vrai, j'ai été refroidie quand j'ai vu que cela avait été écris par un bloggeur américain spécialiste en self-help (est-il possible de faire plus cliché ?)). Finalement, je suis plutôt contente de l'avoir lu. La première partie du livre est assez intéressante, va à contre-courant de ce qu'on entend d'ordinaire mais toujours avec de bons arguments. En gros, ne prenez pas tout à cœur, concentrez vous sur le processus et pas le but final, vous serez toujours le con de quelqu'un, et surtout, surtout, vous n'êtes pas exceptionnels, ne vous prenez pas pour une victime de la vie. Le bonheur n'est qu'une question de paramétrage, la même situation peut être vécue de façons radicalement différentes. Mark Manson confronte son «idéal de vie» à la version du succès stéréotypé qui nous est vendue dans nos existences surmédiatisées, il n'invente pas grand chose, mais son rappel m'a tout de même fait du bien. J'avoue. Cependant, la deuxième partie m'a laissée nettement plus sceptique (et m'a fait refermer l'ouvrage avec une moue désabusée). Déjà que l'auteur avait tendance à s'éparpiller un peu en donnant des exemples concrets issus de sa propre vie, les dernières pages sont un florilège de «regarde comment j'ai tout compris» ; et il déconstruit tout ce qu'il avait si bien énoncé précédemment en repartant sur des assertions toutes plus clichées les unes que les autres. Le plus important c'est l'amour, tromper c'est mal, il faut s'engager, tout le monde va mourir. Outre le fait que je ne suis pas d'accord avec tout (ok, l'amour c'est cool, et on va crever, d'accord), c'était surtout pénible à lire. Le mec passe quand même une page à nous dire que sa femme est belle. Il y avait pourtant des choses dignes d'attention, comme ne pas fonder ses valeurs directrices sur les actions d'autrui, mais le sentiment global qui se dégage de cette dernière partie est celle d'un vomi pas original. Après avoir refermé le livre, je suis allée faire un tour sur le blog de Mark Manson (dont je ne donne volontairement pas le lien), et j'y ai trouvé ce à quoi je m'attendais, des articles fleuves où l'auteur se regarde écrire et où il insère de multiples liens pour que l'on achète ses e-books et cours pdf. Voilà. De bonnes choses, donc, mais qui se terminent sur de très mauvais points. J'ai très probablement l'air aigri (il faudrait peut-être que je mette au self-development), mais c'est mon avis, sans filtre. Si vous cherchez un livre de ce genre, The Subtle Art of Not Giving a Fuck n'est sans doute pas le premier à conseiller (le mec n'a tout de même aucune formation), mais probablement pas le dernier, car il sait être drôle, s'éternise parfois un peu mais jamais trop, et déconstruit certains mythes de notre société moderne. Je n'ai aucun doute sur le fait qu'il trouvera (et a trouvé) son public, mais je n'en fais pas vraiment partie. A lire si : - vous voulez un livre de self-development mi-original mi-normal. |