Il faut lire ce livre. Vraiment. Il m’a mis dans des états pas possibles. J’ai pleuré comme une madeleine sur les deux derniers chapitres. J’ai ricané comme une adolescente de quinze ans pendant une heure après l’avoir terminé (soit jusque maintenant). Et m’est avis que je vais y repenser souvent.
Pourtant, je ne peux pas vous dire ce qu’est It Ends With Us. Ça détruirait une petite partie du plaisir de lecture, ce serait très dommage. Je peux déjà vous dire que malgré les apparences et les premiers chapitres, ce n’est pas une romance. Ce n’est pas une comédie. Ce n’est pas un petit livre contemporain à lire comme ça, pour se distraire, passer le temps. Enfin, on peut essayer. Mais ça ne peut durer qu’un certain nombre de chapitres. Avant d’être avalé vivant par l’histoire. J’avais déjà lu deux ou trois livres traitant du même sujet que ce roman. Aucun n’avait eu un tel impact sur moi. Parce que pour une fois, j’ai vraiment compris les personnages. D’abord, Lily. La narratrice, parfaite, avec ses failles, mais surtout beaucoup de forces. J’ai rarement été autant aux côtés d’un personnage, à la supporter dans ses épreuves, mais surtout en compatissant avec elle, et en me disant que quand même, elle gérait vachement bien la situation. Un vrai modèle. Mais le travail le plus impressionnant de l’auteur est dans l’écriture qu’elle a faite de Ryle, qui était vraiment crédible dans son rôle, et avec qui j’ai vraiment souffert, alors que je ne voulais pas. Alyssa, bien que parfois un peu clichée (particulièrement au début du livre) supporte très bien la pression qu’elle a sur ses épaules, et est tout aussi admirable que l’héroïne. Enfin, Atlas, qu’on ne voit pas des masses, mais qui fait également forte impression. Vraiment, pendant quelques trop courtes heures, j’ai vraiment vécu à 100 % avec les personnages. C’est un peu crevant, mais ça fait plaisir. Certes, il y a quelques maladresses dans le roman, une mauvaise gestion du temps (je déteste quand la ligne temporelle ne colle pas), beaucoup de clichés utilisés au début de l’histoire, et puis, bon, si on avait pu nous épargner les personnages riches, beaux ET talentueux, ç’aurait pu être sympa. Mais je m’en fiche, le reste est beaucoup trop bon pour s’attarder sur ses points noirs. Alors, oui, je ne dit strictement rien de ce roman. De son histoire. De la façon dont il est raconté. Et si quiconque veut plus d’informations, il n’aura aucun mal à les trouver ailleurs. Mais j’aurais l’impression de peut-être gâcher quelque chose en en dévoilant trop. Il faut juste garder en tête qu’il faut lire ce livre.
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Pour la petite histoire, j’ai adhéré à France Loisirs en septembre dernier dans le seul but de pouvoir acheter ce roman (j’avais toujours refusé de le faire, l’idée que la librairie prenne le client en otage en « obligeant » celui-ci à acheter au moins un roman par trimestre me rebutait trop). Mal m’en aura pris. J’ai acheté Edwenn et reçu en cadeau Les Ailes d’Emeraude, deux des prix de l’imaginaire de France Loisirs, et les deux sont d’amères déceptions. Si j’ai au moins pu finir les Ailes d’Emeraude, qui s’il n’est pas terrible est au moins très facile à lire, ce n’est pas le cas du livre de Charline Rose, à mon grand regret.
Edwenn, le Monde des Faës, c’est donc le vainqueur du prix de l’imaginaire 2016, décerné par les lecteurs de France Loisirs. Il raconte l’histoire d’Edwenn, un jeune humaine vivant à la frontière entre le pays des humains et celui des faës, qui va se retrouver au milieu d’une guerre entre faës et chimères. La jeune femme va même être un enjeu majeur de celle-ci. Des faës, une guerre, des personnages forts, un héros projeté dans l’inconnu. Ce livre me suppliait de le lire chaque fois que je le voyais sur internet. Cela commençait plutôt bien. La plume est plutôt posée, l’auteure sait prendre son temps, décrire l’univers, ses protagonistes, les prémices de la guerre, le pourquoi de celle-ci. Et puis le temps passe ; les descriptions me gonflent ; je ne me sens pas impliquée dans l’histoire, les personnages secondaires sont trop unidimensionnels. ET SÉRIEUX QU’EST-CE QU’ELLE EST CHIANTE EDWENN !!! Je crois avoir rarement développé autant de haine pour un personnage, particulièrement un personnage principal que le lecteur est censé apprécier. Je crois que c’est d’ailleurs cela qui fait basculer la balance de l’énervement à la colère pure envers Edwenn : l’auteure en a beaucoup trop fait pour que son héroïne soit aimée. Les faës masculins sont persuadés qu’elle chie des arcs-en-ciel (oh, une humaine qui s’adapte si bien à notre monde !), tandis que leurs camarades féminines (à l’exception d’une, il fallait bien une amitié fille-fille pour le test de Bechdel) ne voient en elle qu’une menace (grrr, tu n’as rien à faire ici, nous te détruirons!). Bien sûr, notre charmante Edwenn est toujours égale, elle est très agréable, a un esprit vif, curieux, sait se faire respecter (sérieux, des faës de plusieurs centaines d’années lui passent tout par crainte/respect de son « tempérament de feu »), est très moderne, n’a pas peur des menaces. Oh, et puis elle est belle et elle danse bien aussi. Saupoudrer le tout d’un soupçon d’arrogance (on dit impertinence pour faire bien), et vous obtenez ma Némésis faite mots. Du bonheur. Du coup, ma lecture a été très difficile, quand Edwenn ne démontre pas l’étendue de ses capacités de super-princesse-super-courageuse, on lit des paragraphes de descriptions sur pourquoi elle serait géniale, d’après les autres personnages. Bon, je fais une fixette sur Edwenn, mais il n’y a pas qu’elle qui ne m’a pas plu (mais quand même, quand même). Les personnages sont tous beaucoup trop lisses, je n’ai vraiment pas adhéré. Le monde développé par Charline Rose reste très agréable et fascinant (j’aime beaucoup le principe du Royaume de Nuit), mais il se retrouve plombé par trop de descriptions qui ralentissent de trop le récit. Oui, moi qui aime tant les histoires qui prennent leur temps, qui posent bien les bases, je me suis retrouvée plutôt ennuyée. J’ai fini par abandonner. Déception. La plus grosse peine, c’est que je voulais vraiment aimer ce livre. J’y ai cru pendant de nombreuses pages. Mais à un moment, il faut savoir accepter l’échec. Bon, je ne l’ai pas non plus donné. J’avais tellement envie de l’aimer que je n’ai pas totalement perdu l’espoir de le finir un jour (on y croit !). Les Douze Rois de Sharakhaï, le coup de cœur de Bragelonne de septembre 2016, et mon coup de cœur d’octobre 2016. Parce que quand on me présente une fantasy orientale à base de vengeance, et qu’en plus il est mis en avant comme étant excellent, je ne résiste que peu.
Ce livre, c’est l’histoire de Çeda (prononcer « Shèïda »), une orpheline de la cité de Sharakhaï pas très innocente : elle combat dans les arènes de la ville pour gagner sa vie, et complote en secret pour détrôner les dirigeants de la ville, les immortels douze Rois, depuis qu’ils ont assassinés sa mère. Ces rois ont des pouvoirs quasi-divins et sont protégés par des guerrières redoutables, les Vierges du Sabre. Autant dire qu’il y a du boulot pour la jeune femme de 19 ans, issue des bas-quartiers de la ville. Il n’y a qu’une seule chose à reprocher (si tant est que ce soit un reproche) à l’œuvre, c’est que son auteur, Bradley P. Beaulieu, ne révolutionne pas le genre. Oui, l’héroïne part dans une quête titanesque qui lui révèle de nombreuses choses sur son passé et des capacités cachées. Oui, certains pouvoirs s’activent tout pile au bon moment. Oui, elle ne démarre pas très forte (quoique), et finit déjà nettement plus impressionante. Oui, à la fin de ce premier tome, elle a accompli la première étape de son plan. Mais franchement, ce n’est pas grave du tout. Car si on retrouve effectivement tout les éléments classiques d’un bon roman de fantasy, ils sont ici excellemment bien traités. D’abord, Sharakhaï. Le récit se déroule quasi intégralement entre ses murs, et l’auteur a réussi à la rendre vivante. Pas de carte au début du livre, mais les descriptions sont suffisamment bonnes pour que l’on n’en ai pas besoin. On sent les épices aux détours des marchés, la chaleur accablante, le sable qui s’infiltre partout, l’étroitesse de certaines ruelles, le passage tant redouté de l’armée des Rois au milieu de la foule. Une franche réussite. Aussi, les personnages. Çeda, d’abord. L’orpheline avec une mission qui se découvre des capacités insoupçonnées. Cliché, certes, mais au moins ne réussit-elle pas tout ce qu’elle entreprend. Il lui arrive, et plutôt deux fois qu’une, de se retrouver en position de grande faiblesse, de s’en sortir grâce à la chance ou à sa force de caractère, de justesse. Un peu d’arrogance, oui, mais pas assez pour la rendre insupportable. Impitoyable parfois, mais en restant toujours humaine. Pour ma part, je suis tombée sous son charme, ainsi que sous celui d’Emre, son meilleur ami, et partenaire de crime. Plutôt séducteur et débrouillard, son amitié avec Çeda est sans faille. Comme elle, il aurait facilement pu tomber dans le déjà-vu, mais réalise sa propre histoire, ses propres choix. Aussi, j’ai beaucoup aimé le développement de leur relation ; eux qui étaient au départ si fusionnels se retrouvent de plus en plus éloignés par la force de la vie, mais sans que leur affection ne s’en trouve affectée. Enfin, les divinités et créatures qui peuplent le monde de Sharakhaï. Encore une fois, sans transcender le genre, le développement des dieux et déesses est plutôt original (j’ai adoré les deux lunes), et le récit est ponctué de légendes les concernant. Rendant le monde d’autant plus tangible. D’excellents éléments qui sont servis par une écriture efficace, qui sait ralentir quand il le faut, et qui écrit également très bien les scènes d’actions (je déteste les scènes d’actions à rallonge). Le point de vue est généralement celui de Çeda, à l’exception de quelques chapitres du point de vue d’Emre ou d’autres personnages. Aussi, l’auteur se permet quelques incursions dans le passé qui n’alourdissent pas du tout la trame de l’histoire, apportant des précisions sur certaines conversations ou événements antérieurs dans la vie de l’héroïne. Tous ces éléments apportent un rythme plutôt lent au livre, mais sans jamais que ça ne soit ennuyant. Au contraire, on savoure d’autant plus le voyage. Vraiment, histoire principale, développement des personnages, descriptions des lieux, écriture, rien n’est à jeter. J’invite donc quiconque ayant un quelconque intérêt dans la littérature de l’imaginaire à se pencher dessus. En restant prudent pour les plus impatients, le deuxième tome ne sort qu’en 2017 en anglais, l’attente va être longue ! A lire si : - on aime la fantasy : il faut au moins essayer d’y goûter ! - on aime les récits avec des personnages forts - on aime les univers bien développé J’ai découvert le genre (et le mot) Yaoi il y a quelques mois maintenant. Mais dans la mesure où les romances pures ne m’intéressent pas, je ne me suis pas particulièrement arrêtée sur ce type d’histoire. Et puis il y a quelques jours j’ai découvert le manga Deadlock. J’ai vu les graphismes, j’ai vu l’histoire, et j’ai compris : il me le fallait. Je l’ai eu. Et je n’ai pas été déçue.
Deadlock, un Yaoi, que sont donc c’est bêtes la ? Un Yaoi est un manga mettant un scène une romance M/M. Il y a apparemment beaucoup de codes inhérents à ce genre, mais Deadlock en casserait énormément (n’étant pas une lectrice assidue de ces mangas, je ne peux pas juger). Deadlock, c’est un manga inspiré d’une light novel parue au Japon en 2008, et qui suit les pas de Yuto Lenix, un agent de la brigade anti-drogue accusé à tort du meurtre de son collègue et ami, condamné à 15 ans de prison. Seul espoir pour en sortir avant la fin de sa peine, retrouver un homme recherché par le FBI dans l’une des pires prisons du pays. Yuto se voit donc enfermé dans ce pénitencier hostile, avec pour objectif d’en sortir vivant et rapidement. Deadlock, avant d’être une romance yaoi, c’est donc avant tout un thriller. Les premières pages où Yuto découvre la prison et se fait quasi instantanément des amis m’ont fait un peu peur, mais non, l’ambiance pensante du pénitencier se met en place avant la fin du premier volume. Conflits entre ethnies et misère sexuelle amènent rapidement aux meurtres et aux viols, le lecteur le comprend vite. Yuto fait donc bien de s’entourer le plus possible pour éviter de se retrouver en position de faiblesse, d’autant qu’il tape rapidement dans l’œil d’un autre détenu qui aimerait bien en faire sa chose. Mais malgré les quelques liens qui se créent, il ne peut avoir confiance en personne, et doit mener son enquête prudemment, sans jamais qu’on ne sache qu’il a été policier. Difficile d’interroger les gens sans éveiller leurs soupçons. Difficile même de cerner tout le petit monde qui l’entoure. Y compris son compagnon de cellule, Dick (on passera sur le merveilleux choix du nom). Car oui, je parle thriller, enquête, tension, mais ladite tension est aussi au service de la romance qui se met en place. Celle-ci reste très en arrière-plan, se développe à peine dans le 2e volume. Pourtant, ces quelques moments où le héros en arrive à baisser sa garde sont d’autant plus fort face à l’horreur de son quotidien. Et heureusement, la violence permanente n’est pas érotisé dans le but de coller une ambiance romantique au titre. Non, Yuto est seul dans ce monde hostile, et il va devoir avancer à pas de loup pour rester indemne et réussir son enquête. Dick reste un mystère, souffle le chaud puis le froid, et il n’est pas évident qu’il lui vienne en aide, malgré l’intérêt qu’il lui porte. Bref, de nombreux enjeux dans cette histoire, et chaque nouvel élément ne la rend que plus intéressante. Et plus oppressante. Deadlock, c’est donc bien un manga dur, et la mention « pour public averti » sur la couverture prend rapidement tout son sens, particulièrement dans le 2e volume (oui, il s’en passe des choses dans le 2e volume). Pas de scène de sexe, mais l’agressivité dissimulée dans le premier tome explose, et surprend une fois mise au premier plan. D’ailleurs, le 3e tome n’est pas encore sorti, pas même au Japon, et très sincèrement, je désespère de connaître la suite, car Yuto est en très, très mauvaise posture lorsque l’on tourne la dernière page. Deadlock, il faut aussi le préciser, ce sont des graphismes magnifiques, et très épurés. J’ai parfois regretté de ne pas avoir plus de détails sur le fond des cases, pour mieux voir la prison, mais c’est tout. Vraiment, j’ai été éblouie par le niveau de détails accordé aux personnages ; et, bon, oui, les personnages principaux sont tous des gravures de mode, mais ça, c’est valable pour tous les mangas, voire même beaucoup de romans, donc je ne m’attarderai pas là-dessus. Clairement, la beauté du titre sublime son histoire, un argument de plus pour se plonger dedans. Deadlock, Deadlock, Deadlock. Je suis en boucle depuis quelques jours, je n’arrive pas à me remettre de la tension ressentie en lisant ces deux malheureux tomes, et encore pire, je n’arrive pas à me remettre d’être dans le flou concernant la suite de l’aventure de Yuto. En 400 pages, l’auteure et l’illustratrice m’ont complètement prise dans leur filet, je n’attends que le prochain tome. Le merveilleux monde des livres, celui qui nous offre poésie, échappatoire épique, ou qui sublime le quotidien. Où une histoire d’amour est passionnelle, où un combat est toujours dantesque, où une aventure est forcément exceptionnelle. Où même la vie la plus ordinaire vaut le coup d’être racontée.
Le petit livre que j’ai lu en quelques jours nous emmène à Naples en passant par la Suisse, en compagnie de trois adolescents qui ont tout à prouver, et qui devront arracher leur liberté. Une ode à la vie, aux choix personnels, aux expériences personnelles ? Pas du tout. Leur voyage a-t-il été sublimé ? Encore moins. Une fois terminée la dernière page, je ne sais toujours pas vraiment ce que j’ai lu, mais une chose est sûre : c’était glauque. Génération K, écrit par Marine Carteron, est à cheval entre la dystopie et le fantastique. Nous sommes dans un monde très moderne, où des flashs d’informations viennent nous rappeler toutes les vingt pages que le monde se meurt. Épidémies et tremblements de terre ne laissent aucun répit à la population, et comme trop souvent, le 0,01 % de privilégiés en profite allégrement. Pourtant, le salut de l’humanité n’est peut-être pas si loin. Quelques êtres humains sont porteurs d’un gêne mutant, et si quatre d’entre eux, des « supers-mutants » sont réunis, ils pourraient bien être la solution au fléau que rencontre leur pairs. L’histoire ne paraît pas très heureuse dès le départ, et la tension va en augmentant. Nos trois personnages principaux ont chacun accès à un média qui leur martèle que dans un continent lointain, la population est décimée par un virus. Et au fur et à mesure, le lieu de chacun des cataclysmes décrit par les flashs informations va se rapprocher d’eux. Le monde s’écroule. Dans cette quasi-apocalypse, nous ne suivons pas n’importe qui : Mina, Georges et Ka sont tous les trois porteurs du gêne mutant, et ont chacun développé un pouvoir particulier. Un pouvoir particulier qui les rendent victimes d’une traque. Les trois sont narrateurs à tour de rôle, Georges et Ka à la première personne, Mina via son journal intime. Et là où j’ai eu un souci, c’est que le début de l’histoire est assez centré sur Ka, que je n’ai pas réussi à piffer. Au moins, je pense que contrairement à beaucoup d’autres romans « jeunesses », le rendu d’une jeune fille de 16 ans en pleine crise est parfait. Convaincue d’être le centre du monde, de tenir la vérité, elle est condescendante et juge tous ceux qu’elle croise. Elle qui avait pourtant un fort capital sympathie avec moi au départ (une métalleuse tatouée avec un cuir, nickel), elle est très vite redescendue dans mon estime. Heureusement que les événements lui font prendre un peu de recul. Du côté de Georges, il m’a globalement plu, même si je trouvais qu’il manquait parfois de crédibilité en tant qu’ex-homme de main d’un gang serbe. Mais le vrai coup de cœur a été pour Mina. C’est avec elle que l’histoire bascule vraiment, que l’univers et l’ambiance explosent complètement, une fois qu'elle passe sur le devant de la scène. Un passage en particulier, dans une cuisine sombre où un lapin est dépecé, me laisse un très grand souvenir. Ni bon, ni mauvais, j’étais assez impressionnée du niveau de détail fourni, et n’étant pas coutumière de l’horreur, j’étais je l’avoue très curieuse. C’est donc Mina qui apporte une grosse partie de l’ambiance du roman, qui est la plus volontaire (elle agit plus qu’elle ne subit), qui apporte une vraie aura. Aussi, bien qu’on ne suive pas les protagonistes sur la route, le roman à un petit coté road-movie qui m’a bien plu. Encore une fois, ce sentiment est bien plus fort dans la seconde partie, qui a donc pour moi été bien plus facile à avaler. On passe quelques pages en Suisse, et surtout, on visite Naples. Même si le lecteur n’en voit pas beaucoup, et surtout les quartier les plus malfamés, cela m’a suffit. D’autant que pour qui a déjà posé les pieds en Italie, les souvenirs devraient rapidement revenir à la surface, rendant la lecture vraiment vivante. Clairement, c’est l’atmosphère du roman qui le porte, pas son histoire, et pas complètement ses personnages. Car en 300 pages, difficile pour l’auteur de plus développer ces aspects sans se hâter. Donc, bien que n’étant pas particulièrement emballée par ma lecture, j’en suis ressortie impressionnée, et j’y repense régulièrement, certaines scènes en particulier. Je serais certainement au rendez-vous pour le prochain tome, en espérant qu’il explose toutes mes attentes, qui je l’avoue, seront hautes. A lire si : - un peu de glauque et de frisson ne vous fait pas peur (rien d’extraordinaire non plus, hein) - vous aimez vos romans jeunesses matures - vous aimez votre contemporain avec une pointe de fantastique |