Tout va bien ! C’est bon, mon instinct n’est pas cassé, ne vous inquiétez pas ! Quand il y a deux ans, j’avais lu le premier chapitre de A Court of Thorns and Roses, j’avais abandonné avant même la fin en me disant que ce ne serait probablement pas à mon goût. Devant la déferlante de bonnes critiques, j’ai eu un instant peur d’avoir tord, mais non. Après avoir lu les deux premiers livres (oui quand même, mais que voulez vous, je suis du genre à faire confiance), je vais donc pouvoir argumenter un peu plus profondément que « bof, ça avait l’air vraiment pourri ». Donc. Pour les gens du fond qui n’ont pas trop suivi le déferlement ACOTAR (A Court Of Thorns And Roses), la série suit le personnage de Feyre. La parfaite Feyre (au cas où, la critique va vraiment être négative, et si je vais essayer de ne pas être de trop mauvaise foi, notamment parce que j’ai parfois eu de l’espoir et vu la lumière pendant ma lecture, je ne garantie rien). Feyre vit dans un monde imaginaire (je n’écrirais pas fantasy, parce que le world-buidling est vraiment VRAIMENT trop pauvre) où les humains craignent les faës. Il y a encore 500 ans, ils étaient esclaves de cette race, et après une guerre sanglante, les deux territoires ont été séparés par une barrière magique. Mais comme les faës sont culturellement, physiquement, mentalement, blablament supérieurs aux humains, ces derniers les craignent et les détestent encore. Feyre est la cadette d’une famille ruinée, qui vit dans un cottage près de la frontière, et puisque bien sûr il faut que notre héroïne (narration à la première personne du singulier) soit altruiste et forte et courageuse, c’est elle et elle seule qui nourrit son père et ses deux sœurs. Qui sont tous tellement ingrats que cela en frôle le ridicule. Mais comme ça Feyre est altruiste et forte et courageuse et triste et en manque d’amour. Mais non non, ce n’est pas une Mary-Sue, elle couche avec un mec de son village. Voilà. Un jour d’hiver où Feyre chasse loin dans la forêt, très près de la frontière, elle abat d’une flèche un loup énorme, qu’elle soupçonne être un faë transformé. Plus tard, un loup encore plus gros arrive chez elle, lui confirme qu’elle a bien tué un faë (et qu’il en est lui même un), et demande réparation. Il dispose de sa vie en raison de traités signés à la fin de la guerre 500 ans plus tôt : soit il la tue, soit il la ramène chez elle pour disposer d’elle le reste de son existence. Feyre, malgré sa vie bien pourrie, et malgré le fait qu’elle déteste les faës, décide de le suivre. Et c’est comme ça, qu’après un long voyage, Feyre se retrouve résidente d’un manoir immense, avec des domestiques pour la coiffer matin et soir, avec environ toutes les ressources qu’elle peut désirer, pendant que sa famille est protégée, et avec le droit de manger à la table du propriétaire du manoir, Tamlin (le faë qui était venu la chercher), seule avec lui et son conseiller. Plutôt tranquille comme punition. C’est le moment où je vous annonce que ACOTAR a été annoncé/conçu comme une réécriture du conte de la Belle et la Bête, Tamlin étant la méchante Bête maudite (son statut de Bête n’étant symbolisé que par un masque qui couvre ses yeux et qu’il ne peux enlever). La malédiction est incroyablement tiré par les cheveux (je laisse le plaisir de la découverte à ceux qui voudraient le lire), et a été posée par une méchante sorcière, qui sème la terreur sur le royaume des faës, aidée de son compagnon/prostitué, Rhysand. Ça, c’est pour le résumé de la première moitié du premier tome. Première moitié qui est incroyablement longue (aussi pénible que mon résumé en fait) ; je n’ai pu poursuivre ma lecture qu’en lisant en pause sur mon portable, pages par pages, parce que je n’avais rien d’autre à lire. Ce fut long et fastidieux. Je n’ai eu aucun attachement à Feyre ou Tamlin, tous les deux étant à la fois trop parfaits, et surtout insupportables. Ils sont l’un comme l’autre obsessionnels, mais en donnant l’impression que jamais ils ne pourront faire de mal. Heureusement (ou malheureusement, parce que du coup j’ai enchaîné le deuxième tome), la fin du premier tome offre pléthore d’action et de tension, et rattrape admirablement bien le début, offrant de la variété et quelques petites nuances aux personnages de l’histoire. Le deuxième tome poursuit sur cette lancée, mais en y allant avec de trop gros sabots. L’auteure Sarah J. Maas essaye de caser tellement de choses qu’il n’y a plus vraiment de fil conducteur, et surtout, ses trois principaux protagonistes perdent le peu de crédibilité qu’ils avaient. Tamlin devient le très très grand méchant, alors que d’un coup, Feyre et Rhysand sont parfaitement parfaits (certes, ça ne change pour Feyre, disons que c’est encore pire). Ils ne peuvent pas faire de mal. Ils ne tuent que les vilains. Et ils le regrettent quand même très très fort. Blah. Et c’est dommage, parce qu’il y avait de bonnes idées. La poursuite de la liberté de Feyre, son sentiment d’étouffement au début du roman étaient touchants. L’héroïne voulait vraiment prendre son destin en main (au lieu de le subir et de ne faire que réagir), j’ai eu l’espoir. Il est bien vite retombé quand j’ai compris que tout allait lui être livré sur un plateau par Rhysand. Rhysand, ou le mec le plus parfait de l’univers. Il se construit en opposition à Tamlin, et toutes les mauvaises actions qu’il a pu faire ont toutes été motivées par l’amour pour son peuple. Eh oui, on n’aurait pas pu avoir un héros masculin qui se prostitue s’il n’y avait pas été contraint. Pas plus qu’on ne pourrait avoir un héros un poil rétrograde, ou qui ne connaît pas tout le monde dans sa ville. Non, on ne peut RIEN lui reprocher. Ça le rend d’un chiant… Ces éléments font qu’il n’y aucun enjeu dans ce deuxième tome. Peu importe les obstacles que rencontrent Feyre et Rhysand, on sait qu’ils vont vaincre. A un point tel que je me fiche des sacrifices qu’il va y avoir à faire (d’ailleurs pour l’instant, ils n’ont eu aucune perte à déplorer, tout se déroule plutôt bien pour eux, même quand ça chauffe un peu). Bref, de bout en bout, ce fut une déception. J’ai lu jusqu’à la fin, d’abord parce que tout le monde avait tant aimé ACOMAF, je voulais y croire, mais aussi parce le livre se laisse lire. Je suis très critique envers l’intrigue, les personnages, l’écriture ne m’a pas non plus éblouie (au contraire...au passage, je crois ne m’être jamais autant ennuyé en lisant une scène de sexe), pourtant, je n’ai pas levé tant que ça le yeux au ciel. ACOTAR et ACOMAF, c’est le divertissement qui s’apprécie (plus ou moins selon les gens), et qu’on oublie rapidement. Mis à part quelques jolies phrases qui donnent corps à la maigre évolution de Feyre (elle est parfaite au début, elle l’est encore plus à la fin, en gros), je n’ai pas eu l’impression qu’il y avait grand-chose à retenir des deux ouvrages. Je pensais lire le 3e tome, mais vraiment, je n’ai pas du tout du tout envie. Ce n’était pas une horreur, ou incroyablement mauvais. Il y a juste d’autres choses bien plus intéressantes à lire.
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J'ai enchaîné les lectures courtes et excellentes (je ne peux que conseiller L'Ordre du Jour et L'Homme qui mit fin à l'histoire), et les fictions plus longues mais tout aussi jouissives. Nécessairement, certaines lectures m'ont plutôt laissées de marbre, mais il faut dire que les deux dernières m'ont particulièrement peu enchantées (imaginez un peu la moue type "ouais bon, voilà, j'ai fini les livres, bon, y a pas grand chose à dire"). On commence par One, tome 2, Te Respirer, de Jacinthe Nitouche. C'est la suite du tome 1 (no shit) (dont je parlais par là), et il m'a laissé avec la même impression. Oui, ça se lit vite et bien. Mais ce n'est pour autant pas franchement satisfaisant. Toujours sexiste, malgré la présence d'un personnage gay/bi (franchement, j'avais envie de gifler Ben à chaque fois qu'il prenait la parole ; à aucun moment il ne considère les femmes autrement que comme un trousseau à bite). Et la fin, en plus d'être facile, laisse nos personnages à peu près au même endroit qu'au commencement (je suis triste pour le prof de peinture, qui était le seul personnage intéressant (mais je ne me souviens quand même pas de son nom)). La lecture est très très facile, je l'ai lu en une journée en semaine (et j'ai un boulot). Bref, je me doutais de la déception, mais le ton de l'histoire (rapide à lire, nickel pour l'été) m'a tout de même donné envie. On ne se refait pas, mais ce n'est pas grave, comme ça, je reste au courant du type de romance qui fait vendre...hum, rêver de nos jours. J'ai poursuivi avec A Court of Thornes and Roses (pour faire original), de Sarah J. Maas. Cela fait au moins un an que je le vois tourner partout sur la blogosphère, française comme anglo-saxonne. J'avais déjà essayé une première lecture l'année passée, sans succès, l'héroïne me tapant furieusement sur le système. J'ai récidivé le mois dernier, avec un quasi-abandon. La seule raison pour laquelle j'ai poursuivi est qu'il s'agissait du seul ePub sur mon portable. Verdict ? La fin remonte nettement le niveau (j'ai d'ailleurs commencé le fameux tome 2, si adulé), mais la première moitié me fait franchement déprimer. Je déteste Feyre dans cette partie, elle ne fait que réagir au lieu d'agir. Je trouve la mise en place de la malédiction très facile. Et le background est quasiment inexistant (il ne suffit pas de balancer quelques créatures monstrueuses aux noms exotiques pour avoir un univers original). Bref, vraiment, même si la fin rattrape le livre, celui-ci ne me laissera pas un souvenir impérissable. Toutefois, l'histoire se lit correctement, et la fin est vraiment très chouette à suivre, en plus de poser de bonnes bases pour la suite. Ce ne sera pas le livre de mon année (je ne me remets pas de ce début), il possède tout de même bon nombre de qualités. Je pense a priori lire la trilogie au complet.
Pendant ce temps, je ronge mon frein en attendant de recevoir Ikebana, le quatrième tome de Rose Morte, de Céline Landressie. Quiconque suit un tant soit peu les actualités littéraires sait que le troisième tome de La Passe Miroir est sorti. Et comme beaucoup d’autres, je ne suis pas passée à côté. Je ne sais pas comment fait l’auteure Christelle Dabos, mais en plus d’avoir une imagination plus que fertile, elle sait la mettre en image de la façon la plus simple qui soit (sans pour autant que ça ne manque de richesse). A la façon d’une J.K. Rowling (la comparaison ne me paraît pas excessive), Mme Dabos écrit d’une façon fluide, aussi claire que fournie, les pages défilent sans qu’on ne s’en rende compte, tout est limpide et détaillé sans que ce ne soit lourd. Un vrai plaisir à lire.
Donc oui, j’ai été plus que contente de retrouver Ophélie, Archibald, Roseline, Thorn bien évidemment, Gaëlle, Renard, mais également de nouveaux personnages (Victoire en tête). Le charme opère sans faille. Petit plus pour ce troisième tome, le thème de la mémoire contenue dans les ouvrages historiques, du crime des autodafés, du pouvoir du livre, est au centre du récit, et très plaisant à suivre. Pourtant, je reconnais une légère baisse d’intérêt de ma part, pendant 50 pages au milieu de la première moitié du récit, je pense que j’ai été blasée/déçue/peinée de voir Ophélie, passé l’excitation du début de l’histoire et du retour dans l’action, à nouveau seule, et presque de retour à la case départ. L’arche de Babel qui sert ici de cadre au récit paraît colorée et chaleureuse, mais ce n’est qu’apparence, et j’ai été assez touchée par la sensation de désespoir, de fatalité, de solitude qui s’empare d’Ophélie. Heureusement, l'ambiance onirique reprend vite ses droits. Dans la Mémoire de Babel, Archibald, Renard et Gaëlle viennent chercher Ophélie sur Anima, après 2 ans et 7 mois d’inactivité. La demoiselle en retraite forcée a pourtant mis son temps à profit pour cogiter, et décide de partir seule sur Babel, où elle estime obtenir les réponses qu’elle cherche...et surtout retrouver Thorn. Les choses se bousculent dans la deuxième partie du roman, car oui, il y a des réponses, et oui, il y a du Thorn (yeah). Là où les deux premiers tomes mettaient doucement en place les enjeux, offrant très peu de réponses, les choses bougent véritablement dans La Mémoire de Babel, et il était temps. Christelle Dabos donne au lecteur de vraies réponses quant à la mythologie et au mystère en place depuis le début, mais les personnages évoluent également. Tous sans exceptions, pas seulement Ophélie et Thorn, qui assument enfin ce qu’ils sont et ce qu’ils veulent. Archibald trouve des convictions, Bérénilde pèse un peu plus ses actions, Roseline n’est plus présente que comme chaperon d’Ophélie. Tous ce révèlent, on sent vraiment le changement et l’action qui s’empare de ce monde post-Déchirure. Il y avait de l’attente pour ce troisième tome, et Mme Dabos ne m’a pas déçue. La pression est grande pour le quatrième et dernier ouvrage. A lire si : - bon, il faut commencer par La Passe-Miroir, Les Fiancés du l'Hiver, mais si vous aimez les ambiances oniriques, les récits débordants d'idées, les personnages atypiques, l'émerveillement, ou les histoires bien construite, plongez-vous y ! Il y a tellement de choses à dire sur ce premier tome d’Apparatus Infernum ! Il y a de la fantasy, du steampunk, de la romance, et une enquête. Heureusement pour moi, j’adore la fantasy, le steampunk et la romance. Malheureusement pour moi, c’est l’enquête qui prend le pas sur tous les autres aspects du roman. Et c’est un genre que je n’apprécie vraiment pas. Tristesse. Bronze Gods, écrit par A.A. Aguirre (pseudonyme de Ann et Andres Aguirre, un couple d’écrivains, dont la femme est particulièrement connue pour sa trilogie Enclave, que je n’avais pas franchement apprécié), c’est l’histoire du monde Hy Breasil, un monde où les faës ont autrefois régné en maître, mais qui ont du capituler face au nombre et aux technologies humaines. Depuis des siècles, les deux races ce sont mélangées, les individus sont majoritairement humains, mais quelques uns ont des traces de pouvoir faës dans leur sang. Et quelques autres sont d’anciens faës qui ont réussi à survivre.
Le lecteur suit les inspecteurs Mikani (lui) et Ritsuko (elle) alors qu’ils enquêtent sur le meurtre d’une jeune femme. Les deux protagonistes principaux, bien qu’un peu clichés (lui a de la magie dans le sang, passe de femme en femme et aime se battre ; elle est méthodique et rigoureuse, et a le contact humain facile), sont une des plus grandes réussites du roman. Leurs joutes verbales sont très agréables à suivre, et le début de romance que l’on voit poindre n’augure que le meilleur. Plus que ça, leur duo fonctionne très bien ; que ce soit dans leur métier ou leur vie personnelle, ils se comprennent d’un regard, et ce fut très plaisant à lire. C’est le genre de relation qui réchauffe le cœur. Pour sublimer ces deux personnages aux personnalités hautes en couleurs, le lecteur peut compter sur un monde très bien construit. J’ai lu le roman en anglais (je ne crois pas qu’il soit traduit), et si les premiers chapitres ont été un peu compliqués (j’ai été confrontée à un vocabulaire auquel je n’étais pas habituée (sérieusement, qui sait ce que veut dire « scion » ? (spoiler alert, scion : rejeton, héritier))), l’immersion a finalement été totale. Le couple d’auteurs ne balance pas une quantité ingérable d’informations au début du roman, le lecteur en apprend de plus en plus au fil des pages, tout doucement. Après avoir tourné la dernière page, le monde n’est certes pas extrêmement précis dans nos esprits, il reste encore beaucoup à apprendre, mais cela ne gâche pas le plaisir, bien au contraire. Et surtout, on sait qu’il est complet, grand, et cohérent. En clair, Bronze Gods aurait dû être un sans-faute pour moi. Pourtant, la trame principale, ce qui fait avancer l’histoire, ce qui nous fait découvrir de nouvelles facettes de Hy Breasil, de nouvelles facettes de Ritsuko et Mikani, c’est bien une enquête. Et je suis globalement allergique au genre policier. Cela m’ennuie. Le début de l’histoire, la découverte de l’univers des auteurs m’a donc enchantée, mais j’ai fini par lire les 70 dernières pages en diagonale (j’ai tellement honte). La révélation finale (que je n’avais pas vu venir) m’a à peine fait lever un sourcil. Alors voilà, ce n’était pas une excellente lecture, et j’en suis bien la première déçue. Pourtant, je recommande chaudement la lecture des Apparatus Infernum à tout le monde, car ce qui m’a causé problème ici est complètement personnel, et n’est nullement imputable à la qualité de l’ouvrage. Si vous lisez en anglais, j’espère que vous saurez apprécier ce livre à sa juste valeur, bien plus que je ne l’ai fait. Je ne sais pas si je lirais la suite. J’ai déjà envie de retrouver Ritsuko, Mikani et Hy Breasil, mais je crains de ne perdre une nouvelle fois mon intérêt au bout de 200 pages. Affaire à suivre ! A lire si : - vous aimez les mondes bien développé, sans être noyés sous l’information - vous aimez les enquêtes policières qui ne laissent pas les personnages de côté Le Mythe de a Singularité s’attaque, de façon incroyablement original, au sujet de la Singularité technologique ; ce moment dans un futur plus ou moins proche où la technologie prendra le pas sur l’humanité.
Jean-Gabriel Ganascia prend le parti inverse de celui communément admis, à savoir que la Singularité ne serait qu’un mythe, porté par des ingénieurs, philosophes, techniciens, philanthropes, tous liés de près ou de loin aux grandes entreprises américaines, les géants du net. L’auteur s’attaque à tous les arguments, à toutes les étapes de cette théorie, les démontant tous de façon logique, ou s’appuyant sur des arguments éthiques et philosophiques. L’essai est assez technique, et je reconnais que deux ou trois arguments restent un peu obscurs, malgré tout, l’auteur est plutôt clair, et les arguments mathématiques et logiques développés extrêmement convaincants. Je suis plus sceptique quant au passage où les arguments sont d’ordre philosophiques, car cela dépend forcément de la sensibilité et des convictions de chacun (même si ces explications restent plutôt défendables). Le propos de l’auteur a trouvé écho chez moi, même si la fin de son argumentaire et ses derniers éléments m’ont bien fait sourciller : il s’attaque plus frontalement à Google, Facebook, Amazon et autres, et le ton que prend le texte m’a bien fait peur (disparition de l’État en faveur de ces géants privés, qui modèlent le futur à leur convenance). L’essai s’adresse à quiconque ayant un minimum d’intérêt pour la question, et si je ne suis clairement pas d’accord avec tout ce qui a été développé, il a au moins le mérite d’élever le débat, et de proposer une voix discordante claire et forte. |