1956. Hitler règne depuis plus d’une décennie sur l’Europe, le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord. Son allié le Japon a lui aussi pu étendre ses frontières. Les Etats-Unis d’Amérique ont choisi la neutralité. Cette expansion du territoire, pour l’espace vital de la race Aryenne, s’est bien évidemment faite au détriment des juifs, des tziganes, des homosexuels, des opposants politiques, de tout peuple ne se soumettant pas sans condition au Führer. Le rayonnement des vainqueurs est perpétuellement mis en avant, la propagande est on ne peut plus d’actualité : chaque année, pour célébrer la supériorité de la race aryenne et de son allié nippon, une course de moto reliant Germania (anciennement Berlin) et Tokyo est organisée. Une course ultra-médiatisée qui met en avant les canons de la population allemande ou japonaise. Ce glorieux événement se déroule alors qu’une partie de la population se cache, que les camps de concentration tournent encore, que la terreur règne. Heureusement, et évidemment, dans cette uchronie apocalyptique, une résistance demeure. Une résistance que nous suivrons au travers des yeux de Yaël, ancienne rescapée des camps allemands, sauvée car victime d’un médecin de la mort. Au cas où ce ne serait pas très clair, le ton du diptyque Wolf By Wolf et Blood For Blood n’est pas très joyeux. Le récit s’ouvre sur Yaël, alors âgée de six ans, quand elle descend du train qui l’a amenée dans un camp de concentration. Encore épuisée par le périple, elle est choisie par le médecin du camp qui voit en elle une enfant saine qui pourrait survivre à ses expérimentations sur la dépigmentation de la peau, sur l’éclaircissement de la couleur des yeux et des cheveux. Nous la retrouvons le chapitre d’après, 12 ans plus tard, prête à lancer l’ultime plan devant mener à l’assassinat d’Hitler. Yaël a survécu. Les altérations qu’elle a subi l’ont mené tout d’abord à correspondre au canon aryen (yeux bleus, cheveux bonds, peau claire), mais les expériences avançant, elle s’est retrouvée avec le pouvoir de changer d’apparence à volonté. Elle a pu s’en servir pour s’échapper, laissant derrière elle sa mère et ses compagnes d’infortune prêtes à être exterminées, ou déjà mortes. La jeune fille se sert de son pouvoir pour prendre l’apparence et la place d’une concurrente de la course de moto annuelle du Troisième Reich, Adèle Wolfe. Cette dernière a gagné la course l’année précédente, et s’est vue récompensée d’une danse avec le Führer, alors que celui-ci ne sort presque plus jamais de son antre. Yaël désire renouveler l’exploit, danser avec le Führer, et le tuer, par la même occasion. Le résumé est un peu dense, mais tout cela est mieux expliqué dans les premiers chapitres du roman. L’auteure Ryan Graudin explique son uchronie de manière très claire et très fluide, rendant la lecture et la compréhension simple. Une fois les bases mises en place dans les cinquante premières pages (présentation des personnages, de l’état politique, de la course et de la propagande), la course commence, et dès lors, un seul mot d’ordre : action. Cette course que Yaël doit à tout prix gagner est longue (plus de 20 000 km traversant de nombreux pays d’Europe et d’Asie), et violente, les participants n’hésitant pas à se mettre des bâtons dans les roues pour être celui qui connaîtra la gloire suprême de la victoire, voire de la double victoire, un exploit encore jamais réalisé. Yaël ayant pris la place d’une personne qui a déjà fait cette course l’année précédente se retrouve au milieu d’un terrain inconnu, entouré de participants qui pour plusieurs la connaissent déjà. Donner le change est donc très compliqué. Lors du premier tome, Yaël garde son secret bien enfoui (d’où le nom du livre en français Je suis Adèle Wolfe), mais lors du second, son secret est révélé, ce qui lui permet de briller d’autant plus. Notre héroïne est un personnage fort, endurci par les sévices qu’elle a subi. Si elle a retrouvé un peu de chaleur humaine et de compassion lors de son entrée dans la résistance, elle est bien évidemment marquée par ce qu’elle a vécu, et fait tout pour ne pas oublier ceux qui l’ont accompagnée. Bien que la plupart soient déjà morts. La mort. Elle est omniprésente dans les 1000 pages que composent la série. Faire son deuil, vivre en ayant des morts sur la conscience, se consumer dans une vengeance mortifère ou bien mettre sa tête au fond d’un trou pour ne rien voir du tombeau dans lequel nous sommes. Le thème s’imposait vu le choix du scénario, et je l’ai trouvé plutôt bien traité, pas trop légèrement, mais sans non plus ne se concentrer que là-dessus, au risque de plomber complètement le récit. L’ambiance est lourde et pesante, mais sait s’illuminer lors de certaines scènes. Ces temps de pause et de répit sont plutôt rares, car si le premier tome est une vraie course, le second est une fuite en avant, rendant les instants posés difficiles à mettre en œuvre. Cela ne nuit pour autant pas au récit, ni au développement des personnages. Certes, on ne les voit pas « au quotidien », mais le fait de les suivre alors qu’ils sont perpétuellement poussés dans leurs retranchements nous permet malgré tout de bien les connaître. Yaël, d’abord, a réussi à garder son humanité, malgré les épreuves qu’elle a traversé. Si elle est déterminé à réussir sa mission, elle pèse toujours le pour et le contre de chacune de ses actions, même si celles-ci la ralentissent plus qu’elle ne le voudrait. Pour ne pas perdre son objectif de vue (et pour camoufler le numéro qu’on lui a donné lors de son arrivée dans le camp), la jeune fille s’est fait tatouer 5 loups, qui représentent les gens qu’elle a perdu ou dont elle ne veut pas oublier les enseignements. Ainsi, le premier tome est ponctué de flash-backs nous permettant de mieux appréhender notre héroïne, dès ces jeunes années, ainsi que ses cinq loups qui l’accompagnent partout. Finalement, Yaël est incroyablement attachante, elle ne se réduit pas au statut de victime d’un camp de la mort ; elle porte cette douleur pour l’aider à accomplir sa mission. A ses côtés, pendant et après la course, deux personnages sont très importants (au point qu’ils ont leurs propres chapitres dans le deuxième livre) : Felix Wolfe, le frère d’Adèle (qu’incarne Yaël), et Luka Löwe, un précédent vainqueur qui s’est allié avec Adèle lors de la course précédente. Deux personnages que Yaël n’attendait pas, qui connaissent très bien Adèle, et qui vont donc lui donner du fil à retordre lors de leurs interactions. Car si Yaël a suivi Adèle pendant un an, noté tous ses tics nerveux, et mémorisé son dossier par cœur, il existe un passé qu’elle ne peut connaître. Les deux individus vont donc lui réserver des surprises, quand elle est dans la peau d’Adèle comme quand elle est dans sa « vraie » peau. Des thèmes forts, un rythme très soutenu qui va bien à l’histoire, des personnages assez bien développés, ce diptyque a de nombreux points forts. Pour développer un peu plus son univers, Ryan Graudin a écrit une nouvelle (Iron To Iron) relatant la toute première course d’Adèle Wolfe, au côté de Luka, du point de vue de ce dernier. Sans être essentielle, celle-ci permet au lecteur de retrouver un peu l’ambiance de Wolf By Wolf, tout en apportant des détails supplémentaires sur les relations entre ces deux personnages, et surtout sur qui ils sont. Les 1000 pages ne sont pas exemptes de défauts. Par exemple, j’aurais peut-être préféré plus de temps morts dans le premier livre, et que le second démarre un peu plus rapidement. Surtout, le gros retournement de situation à la fin de Blood For Blood se devine plutôt facilement, et quand il arrive, j’étais d’un seul coup moins investie dans l’histoire. Pour finir sur les points négatifs, les bourgeons de romance auraient à mon avis du rester des bourgeons. C’était mignon au début, mais sur la fin du deuxième tome, ça tombait comme un cheveu sur la soupe.
A l’opposé, je tire mon chapeau à l’auteure quant à son épilogue. Enfin un épilogue qui ne donne pas l’impression que les héros ont terminé leur vie une fois la dernière page tournée, comme si tout ce qu’ils pouvaient faire d’important s’était déjà déroulé. Pour le reste, tu vis heureux, et c’est tout. Dans Blood For Blood, non. Ryan Graudin nous donne un petit aperçu des futures activités de Yaël, de l’état de sa vie. Les dernières phrases résonnent très forts, car la jeune femme est un personnage auquel le lecteur s’attache ; pour moi, la fin est parfaite. En clair, la série complète est un grand récit qui donne toujours envie d’en savoir plus, qui hante, et qu’il est difficile de lâcher. Ces deux livres et la novella se complètent parfaitement, aucun n’est plus faible qu’un autre, et si le mode de narration n’est pas forcément le même, c’est toujours pour mieux servir l’histoire. Le deuxième tome est sorti le 1er Novembre 2016 en anglais (vite sortie, vite lu), en France, seul le premier est déjà paru, mais il me semble avoir lu que le deuxième devrait sortir au courant de l’année prochaine. Sans être un chef d’œuvre, la série est incroyablement efficace, elle divertit autant qu’elle questionne. Et vu les temps qui courent, il n’est pas toujours inutile de lire un récit qui rappelle les dangers de la stigmatisation d’une partie de la population. A lire si : - vous aimez les romans bien rythmés - souffrir avec les personnages ne vous dérange pas
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L’Héritage des Rois-Passeurs, c’est un one-shot fantasy de moins de 400 pages. Plutôt court pour un genre qui prend d’ordinaire le temps de poser son univers et les enjeux de son histoire. Pourtant, le roman de Manon Fargetton fait clairement bien son travail.
Nous suivons de nombreux personnages dans un royaume appelé Ombre, et parfait reflet de notre Terre. Exception faite de la magie. Le fait que les deux mondes soient parallèles aide à la mise en place de l’environnement, et chaque chapitre commence par un texte historique (mémoires, légendes, ...) donnant des explications sur le monde d’Ombre. Explication que j’ai parfois regretté, car elles annonçaient ce qui allait se passer dans les prochaines pages, mais c’est une autre affaire. Le monde présenté est donc plutôt convaincant. Même si j’ai parfois relevé quelques incohérences ou facilité, rien que n’empêche de savourer la lecture. Les personnages sont nombreux, et plutôt bien dépeints. Les trois principaux, Enora, Ravenn et Julian ont des personnalités bien affirmées, et comme de nombreux héros, sont plutôt du genre têtus, ce qui amène parfois à d’excellentes scènes. Enora vient de notre Terre, et se retrouve en Ombre un peu par hasard, mais bien décidé à venger sa famille assassinée qu’elle a laissé derrière. Bien qu’elle se retrouve un peu en retrait vers le milieu du livre, sa vengeance est un point central de l’histoire. Et puis, c’est une des passeuses du titre, qui ouvre un portail entre la Terre et Ombre, donc oui, elle est essentielle. Ravenn, elle, est princesse d’Ombre, et cherche à monter sur le trône qui lui revient de droit. Pour elle, c’est plutôt au début de l’aventure où elle a du mal à se faire une place au milieu des complots (malgré son tempérament extrêmement fort), mais sa quête va vraiment porter le scénario. Julian, lui, se laisse plus porter par les événements. Lui aussi originaire de la Terre va se retrouver en Ombre sans l’avoir particulièrement voulu. Pourtant, au fil des pages, il va se trouver une place dans son nouvel univers, et laisser ses démons et son amertume derrière lui (au moins un peu). Les personnages secondaires sont également très nombreux, et bien différenciables, même si j’avoue avoir au début eu un peu de mal au milieu de tous ces noms. Pour autant, ce ne sont clairement pas les personnalités les plus développées que j’ai croisé dans un roman. Et pour cause, avec un nombre limité de pages, l’auteure va à l’essentiel, et dans son cas, ce sera son scénario. Avec une vengeance et des complots mis en avant dès le début, c’était parti pour dépoter. Au début de l’histoire, il est très difficile de situer qui est vraiment du côté de qui (mis à part les clans évidents), et on ne peut s’empêcher de chercher toutes les raisons potentielles qui feraient qu’untel agit de telle façon. J’aime les trahisons et les intrigues politiques, j’ai apprécié ce que j’ai trouvé dans les Rois-Passeurs. Aussi, les quelques spécificités du monde d’Ombre apportent des possibilités vraiment excellentes : l’ajout des Noirs Portraits, des humains dont les vies sur Terre et sur Ombre sont liées, m’a particulièrement plu. Enfin, j’ai adoré la fin de l’histoire. Bien que le lecteur soit prévenu de sa teneur, je n’ai personnellement pas osé y croire. Vraiment, elle conclu très bien cette histoire. En résumé, L’Héritage des Rois-Passeurs est un bon one-shot fantasy. Un peu court, il ne faut donc pas s’attendre à un récit très développé ou complexe, mais son efficacité en fait une bonne lecture. Particulièrement pour qui aime la fantasy sans avoir l’envie de se glisser dans un cycle de plusieurs milliers de pages ! A lire si : - vous aimez la fantasy sans vouloir passer par une grosse partie introductive - vous n’êtes pas déboussolé par les points de vue multiples J’ai fini par lire le premier tome de Rose Morte, pas très inspirée, mais un peu lassée de voir apparaître dans mes recommandations un roman avec des avis aussi enthousiastes. Et comme je le sentais, je n’ai pas particulièrement aimé. On était sur de la romance historique un peu tirée par les cheveux, le côté paranormal me paraissait très peu exploité, et c’était inutilement long. J’ai laissé le livre de côté, et je suis passée à autre chose. Vite lu, vite oublié ! Et puis quelques six mois plus tard, j’ai eu l’occasion de lire le deuxième tome. En panne livresque, et je l’avoue un peu vexée de n’avoir pas adhéré à un roman si adulé, je l’ai commencé. Le premier tome n’étant plus très frais dans ma mémoire, je n’ai pas compris grand-chose des enjeux de la lecture. Qu’importe, j’ai adoré. Je me suis empressée de relire le premier tome, me morigénant : comment avais-je pu passer à côté d’un telle histoire ? Bien sûr que La Floraison est excellent. Et bien sûr que la relecture de Trois Épines est encore plus passionnante quand on reconnaît un peu mieux l’univers mis en place. Rose Morte et moi, c’était parti pour durer. Rose Morte, ce sont des influences diverses et variées remises au goût du jour, et qui fonctionnent parfaitement. La série est présentée comme étant le parfait mélange entre Orgueil et Préjugés et Dracula ; l’auteure Céline Landressie revendique son inspiration romantique ; je rajouterais un côté tragédie grecque assez prononcé. La plume dévoile un style plutôt efficace, mais surtout avec le choix du bon mot, du terme adapté. Qui dit romantisme dit exubérance des sentiments, et les écrits de l’auteure retransmettent avec justesse les émotions exacerbées de ses héros. Les héros, parlons-en ! Ils sont au nombre de quatre : Rose, Artus, Adelphe et Vassili (ce dernier n’intervenant qu’à partir du deuxième opus). Comme le nom de la série l’indique, nous suivons principalement Rose ; le récit se fait à la troisième personne du singulier, mais impossible de rentrer dans les esprits d’un autre personnage que la belle rousse. Rose, de son premier prénom Eileen, est un personnage entier. Nous la rencontrons alors qu’elle est âgée de 28 ans, mais frustrée par sa condition de femme qui l’empêche de vivre sa vie comme elle le voudrait. Les années passant sous les yeux du lecteur, nous la découvrons passionnée, têtue, obstinée, combattante, parfois trop partiale et manichéenne, mais jamais foncièrement mauvaise. C’est un vrai plaisir que de la suivre. A ses côtés, Artus, Adelphe et Vassili semblent bien plus obscurs. Impossible de connaître leurs états d’âmes, et les trois hommes n’étant pas du genre à s’épancher facilement, une aura de mystère flotte autour d’eux. Ils ont néanmoins des traits bien distincts, l’arrogance d’Artus, la douceur d’Adelphe, la retenue de Vassili. Tous gagnent l’affection du lecteur, et comme Rose, ledit lecteur se retrouve à analyser les moindres faits et gestes de ces personnages pour tenter de comprendre leurs comportements. En plus d’être particulièrement réussis, les héros évoluent dans des contextes très différents d’un tome à l’autre, permettant de voir une belle évolution dans leurs rapports et leurs agissements. Le premier tome commence en effet en 1598, et le deuxième quelques décennies plus tard. Bien que n'étant pas une spécialiste des époques dépeintes (de ce que j'en sais), Céline Landressie a réalisé un gros travail de recherche pour présenter le cadre de son histoire de manière crédible. Et y rajouter le côté paranormal de la façon la plus naturelle possible. L’ambiance mystérieuse et noire du premier tome se met en place dans la première moitié, qui garde toutefois un côté romance historique plutôt réaliste. Une fois la seconde moitié entamée, cependant, le côté paranormal se dévoile timidement, pour monter en puissance, et exploser dans le second tome. Car si les intrigues historiques sont de la partie, c’est surtout la politique de ce deuxième monde obscur que nous suivons. Trahisons, jeux de pouvoir et complots flottent au-dessus des lignes, chaque tome possédant une histoire distincte, avec une trame principale se développant en fond et se dévoilant un peu plus à chaque livre. Et toute relecture dévoile de nouveaux détails (ou alors, c’est moi qui ne suis pas toujours très attentive, c’est possible également…). Oui, j’aime cette saga. C’était donc tout naturel que je la relise une nouvelle fois juste avant la sortie du troisième tome. Que j’ai dévoré. Et qui comme le premier m’a laissé plutôt perplexe, tant j’attendais quelque chose de différent. L’auteure m’avait habituée a des romans se déroulant sur des périodes plus longues, laissant plus de place aux personnages. Clairement, ce troisième tome m’a étonné. Mais après relecture (oui, encore une), je peux bien dire qu’il s’agit de mon opus préféré. Il est incisif, mais l’attention portée à chaque scène dévoile un trésor de détails. Une vraie pépite d’actions et de sentiments. Promis Mme Landressie, lorsque sortira le quatrième tome, je n’aurai pas d’idées préconçues, je vous ferai confiance de la première à la dernière ligne, car une chose est sûre, vous savez ce que vous faites. Pour ne pas paraître complètement partiale, j’ajouterai que oui, il y a des défauts dans cette saga. Principalement quelques clichés, car oui, les personnages principaux sont des gravures de mode (quoique pour une fois, la chose est expliquée, ce qui est plutôt agréable). Le commencement de leur périple se fait de manière plutôt convenue (une femme que sa condition révolte, qui ne sait comment se battre, qui rencontre l’homme mystérieux qui lui dévoile un nouveau monde), mais peu importe, car c’est incroyablement bien exécuté. Oui, dans le deuxième tome, Rose perd énormément de temps en tergiversions, et elle n’est franchement pas aidé par ses comparses, mais tant pis, mon petit cœur aime saigner avec elle. Rose Morte reste pour moi une grande saga littéraire, qui m’aura fait et me fera passer par de multiples émotions. Des romans qui me donnent le sourire et l’envie de vivre à fond. Je pourrais m’étaler encore pendant longtemps pour en parler, mais alors cette chronique n’aurait vraiment plus aucun sens, et je n’ai même pas envie de trop en dévoiler. J’attends avec impatience le quatrième tome, Ikebana, qui je le pense (moment spéculation !) se déroulera à l’époque actuelle (et là, je me demande très fort si le cinquième se déroulera lui aussi à notre époque, ou dans le futur...ça fume ça fume). J’ai hâte d’avoir les réponses à de très nombreuses questions (mais qu’est-ce qu’Artus attend précisément de Rose, bon sang ?!), mais je crains également le dénouement, qui ne pourra être que doux amer (quand ton troisième tome s’intitule Flétrissures, t’imposes une ambiance quand même). « Puisque cette voie avait été tracée pour elle… A lire si :
- l’exubérance des sentiments ne vous rebute pas - vous aimez les intrigues politiques - le roman historique vous plaît - vous n’avez rien à lire, franchement, essayez |