Après ma lecture de Godsgrave de Jay Kristoff (liiiiiiiseeeeeeez-leeeeeee), j’avais prédit que ma future lecture serait compliquée. C’est donc sans surprise que j’ai vu passer les semaines sans qu’aucun ouvrage ne retienne mon attention, et pourtant j’en ai commencé un paquet. Et puis un soir de dépit, où je voulais vraiment lire, il m’a fallu prendre le taureau par les cornes. Pour me relancer, il me fallait une lecture rapide et pas prise de tête. Laissez-moi vous dire que Sex in the Kitchen et sa suite Sex and the TV ont par-fai-te-ment remplis leur office. Si je devais classer ce dyptique, ce serait dans la catégorie comédie érotique. Erotique parce que des scènes de sexe, en veux-tu, en voilà (ayez-en bien conscience, lecture réservée à un public averti, tout ça tout ça). Et comédie parce qu’il y a malgré tout un scénario, qui bien que complètement loufoque, nous permet de suivre une histoire agréable et qui justifie toujours rien qu’un peu les scènes sexuelles (pas d’orgies à tous les chapitres non plus, hein). Mais franchement, pas besoin de vous faire une analyse poussée du genre et de l’écriture de ce roman. Octavie Delvaux offre juste du rire en barre à ces lecteurs, pour qui est dans l’humeur nécessaire pour l’apprécier. Une autre fois, peut-être aurais-je levé les yeux au ciel devant les situations et réactions rocambolesques vécues par les personnages et particulièrement par Charlotte, l’héroïne. Sauf que non. Impossible pour moi de lire ces ouvrages sans avoir un sourire greffée au visage. Par souci d’identification, Charlotte reste un personnage assez neutre, avec ses accès de folie mais suffisamment terre à terre pour ne pas perdre son lecteur, ce qui n’est pas le cas de ses deux amies Morgane et Déborah. Elles sont complètement folles à lier et représentent respectivement les bons clichés de la fashionista incapable de se fixer et de la dominatrice au cœur presque tendre, ce qui, je me répète, aurait pu m’énerver, si ce n’était dosé juste comme il faut. Ces deux compères ne sont d’ailleurs pas les seuls clichés qui peuplent ce livre. Octavie Delvaux se moque tout en utilisant les très nombreux raccourcis connus de la littérature érotique, mais pas que : les hipsters sont parfois pointés du doigt (Charlotte est avant tout blogueuse culinaire végétarienne, et ce focus m’a énormément plu quand bien même il est parfois un peu poussée (et puis les recettes à la fin font bien plaisir)) ; j’ai adoré dans le premier tome le personnage du patron et ces anglicismes tellement criants de vérité (franchement, à peine exagérés) tout comme ceux des diverses collègues que va croiser Charlotte. Au final, ce sont tous les personnages qui ont une caractéristique qui les identifie et qui est exacerbée à l’extrême, ce qui est tout autant révélateur qu’hilarant. Je ne savais pas trop dans quoi je me lançais en ouvrant ce livre, mais le ridicule et le dynamisme côtoyant l'improbable ont atteint un mélange parfait. Ces deux livres étaient crus, drôles, érotiques et légers, parfois même mignons, alors même que l’autrice donnait en permanence dans la surenchère. Le scénario rempli son office (Charlotte veut lancer son blog culinaire un peu plus loin tout en étant draguée par un mystérieux internaute) et quand bien même j’avais deviné la chute à 20% du bouquin, Octavie Delvaux m’a parfois mis le doute, et puis surtout, c’est le voyage qui compte. Sex in the Kitchen et Sex and the TV ne sont pas des chefs-d’œuvres littéraires. Mais ce sont d’excellentes lectures complètement détentes, sans aucun complexe dans son exagération totale (bon sang, ces scènes de sexe), une vraie lecture de plage ou d’hiver bien au chaud sous la couette. Oh et puis même, qui a besoin d’un contexte particulier pour ce genre de plaisir ? A lire si : - vous cherchez une lecture sans prise de tête - vous voulez vous payer une bonne barre de rire - vous voulez de l’érotisme dans votre lecture
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