Ce bouquin, je l’ai attendu ardemment. Et comme tout livre (ou presque) que j’attends avec une impatience à peine mesurable, j’ai été déçue. Bon, soyons honnêtes, je m’y attendais un peu, puisque j’avais assez peu adhéré au premier roman de l’auteure, Renée Ahdieh. Mais quand même, quand on cite Mulan comme l’une des principales inspirations du roman (apparemment, c'était de la très mauvaise com'), je trouve que j’avais le droit d’espérer un peu d’héroïsme. Au lieu d’héroïsme, je n’ai trouvé que de l’ennui entre les pages de Flame in the Mist. Il raconte l’histoire de Mirako, une jeune noble promise au fils de l’empereur, en route vers la capitale pour son mariage. Le convoi se fait attaquer, et les membres de l’expédition sont tous tués. Mirako s’en sort miraculeusement vivante. Plutôt que de rentrer chez elle, elle décide de s’infiltrer au sein du Black Clan, déguisée en homme, pour comprendre pourquoi ceux qu’elle soupçonne fortement d’être derrière son assassinat raté s’en seraient pris à elle. Parallèlement à cela, son frère jumeau, un samouraï réputé, va tout faire pour la retrouver. Alors oui, dès le premier chapitre, Mirako se fait attaquer. Mais elle ne rejoint le Black Clan qu’au quart du récit. Et ce n’est pas comme si pendant ce quart de roman on nous présentait des choses, non non. Le récit est fortement inspiré du Japon féodal, mais mis-à-part nous jeter des mots japonais en italiques à foison, en mode « t’as vu j’ai fait des recherches », je n’ai pas été franchement dépaysé. Pas plus que je ne l’ai été par les vagues éléments fantastiques du roman, pas assez présents pour ajouter vraiment une atmosphère mystique à l’ensemble. Quant aux personnages qui auraient également pu se révéler pendant ces 25 %, j’ai là aussi été déçue. Ils n’ont pour la plupart qu’une seule caractéristique principale, et toutes leurs actions semblent peu crédibles, elles ne sont là que pour faire avancer l’histoire (à l’image de la romance qui sors d’on ne sait où). Je ne me suis attachée à aucun d’entre eux, et c’est bien regrettable. Un background pas terrible, des personnages peu convaincants, malheureusement pour moi, l’histoire ne l’a pas fait non plus. Elle était atrocement convenue, et je crois avoir été étonnée une seule fois (et encore). Le manichéisme suintait des pages, mais par contre, question crédibilité, là, il faut chercher (ce baiser…). Un dernier mot enfin sur le « fond » de l’histoire, sur la valeur d’une vie, et plus encore la valeur d’une femme. Je n’ai là non plus pas adhéré du tout. Certains passages qui se voulaient féministes sont passés complètement à côté, et de manière générale, la morale arrive à chaque fois avec ses gros sabots, sans aucune subtilité. Les grandes phrases philosophiques sur l’humanité dans un dialogue sur deux, ça casse complètement le naturel et le réalisme. Si vous lisez l'anglais, cette chronique résume nettement mieux que moi les difficultés que j'ai eu avec l'ouvrage. Bon, je bâche je bâche, Flame in the Mist n’est pas non plus une catastrophe faite livre. La moitié de ma déception est dû au fait que j’attendais beaucoup de cette histoire (on avait dit Mulan, mince !). Le roman plaît cependant au plus grand nombre, à vous de voir si vous voulez lui laisser une chance. Toutefois, pour ce qui est des histoire de travestissement et d’engagement dans une guerre (sans plus de référence à Mulan (mais au moins dans ces deux romans, il y a de la bataille)), je recommande nettement plus chaudement Kel, d’Andréa Schwartz, pour le registre plus adulte, et Eon et le Douzième Dragon, d’Alison Goodman, pour le YA. A lire si : - vous voulez une lecture YA vraiment vraiment sans prise de tête, et que le fantastique historique est votre genre
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