Le but… c’était quoi, au fait ? Que cherchaient-ils donc ? Pour eux, c’était vraiment la vie de château, une vie tout entière consacrée aux plaisirs. Ils avaient à leur disposition une abondante domesticité dont le but était de veiller à ce que chacune de leurs journées soit la perfection même. Comme s’ils étaient les hôtes d’un hôtel vingt étoiles que jamais ils ne quitteraient. Eliot était aux anges. Cela correspondait aux rêves qu’il entretenait à Brakebills : des vins fins, des mets délicats, des cérémonies sophistiquées, le tout sans jamais travailler. Être roi, pour lui, c’était le pied. Ce livre n’ayant pas vraiment de fil conducteur, simplement des personnages réagissant aux différentes péripéties, j’ai doucement pris mon temps pour le lire. Je ne me suis pas pressée, et ça ne m’a pas empêché d’adorer ce nouvel opus des Magiciens (j'avais parlé du premier tome par là). Je ne saurais vraiment expliquer pourquoi ces romans me plaisent autant. Je peux vaguement faire quelques analyses, mais il y a des choses qui se ressentent ; les Magiciens font parties de celles-là. Quelques twists, mais pas de grands drames, de tragédies, ni même de comédies. Le livre se lit de façon fluide. Sans prendre aux tripes, façon papillons ou peur au ventre, mais plutôt le cœur serré et la boule à la gorge. Parce qu’il y a de la vérité et de l’humanité entre ces lignes. Là, n’importe qui faisant preuve du plus petit scepticisme ce dit que bon, elle est bien gentille la nana qui rédige ses chroniques dans son coin, mais elle en rajoute un peu trop. Et a peut-être raison, car bon nombre de lecteurs semblent imperméable au charme de Lev Grossman (il n’y a qu’à voir la moyenne du premier tome de la trilogie sur Goodreads). Il n’empêche que pour moi, ça a opéré, et je souhaite au plus grand monde possible de pouvoir vivre la même lecture que la mienne. Au début du Roi Magicien, on retrouve Quentin sur son trône de Fillory, aux côtés de Julia, Janet et Eliot (Eliot <3). La gloire n’est pourtant pas au rendez-vous, et comme dans le premier opus, Quentin s’ennuie (ce petit ingrat). Et il est désespérément à la recherche de quêtes. Et péniblement, elles vont le trouver, et ce sera à notre héros de se dépatouiller avec ce qui lui tombe dessus.
C’est globalement le maximum de ce qu’on peut dire en ce qui concerne le résumé. Après, ce serait spoiler, et bien que le scénario ne me paraît pas être le point le plus important de cette histoire, on va quand même faire attention. Du coup, je suis un peu embêtée. Je ne vais pas vous parler plus en avant du scénario, qui tient la route sans être la raison de lire. Je pourrais vous parler des personnages, mais pour qui a déjà lu le premier tome, il n’y a pas grand-chose de plus à dire. Et pour le reste, dans la mesure où la totalité des héros sont de bonnes têtes à claques, je ne crois pas réussir à vous convaincre. Le style d’écriture est simple, et surtout, comme dans le premier tome, ne s’attarde pas sur beaucoup de chose. Le lecteur flotte au-dessus des protagonistes dont il suit le récit. Alors si cela vous gène, ça va être problématique. Mais en ce qui me concerne, si j’ai flotté, j’ai aussi immensément profité. Je ne crois malheureusement pas avoir beaucoup à dire ; à chacun de savoir si la série des Magiciens convient ou pas. En ce qui me concerne, ça l’a fait, et j’encourage vivement quiconque à essayer. Si ça ne fonctionne pas (les héros antipathiques et le style plutôt particulier pour de la fantasy gênent assez vite n’importe qui y étant sensible). Si c’est bon, vous avez tout gagné. A lire si : - vous avez déjà aimé le premier tome ; si non, la recette étant la même, passer votre tour
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